Interviewé par Nadine Doyelle

INTERVIEWÉ PAR NADINE DOYELLE…

« Hello les amies, amis ! À l’occasion d’une interview, je vous propose de découvrir un peu de la vie personnelle de JeF Pissard Ecrivain. Lisez et partagez ! Belle journée…

Auteur des livres :

Mo, raconte-leur tes camps de travail et leurs libérations chaotiques, témoignage de guerre, Maurice Mansaud JeF Pissard, Internet 2023.

Mon mari est un matou, essai roman, Mimine JeF Pissard, Jerkbook, Internet 2021

J’irai danser chez l’empereur, aventure thriller, Didier Piganneau JeF Pissard, Jerkbook, Internet 2020.

Pour une ouverture d’esprit, essai comportement, Jerkbook, Internet 2019.

Qui a tué les Muller sur la riviera suisse, polar, Jerkbook, Internet 2019.

Trois hommes dans une affaire d’État, thriller comédie, Jerkbook, Internet 2018.

L’Impossible amour, roman, Jerkbook, Internet 2016.

Itinéraire d’un jeune homme, roman, Jerkbook, Internet 2015.

Comment ne plus se faire arnaquer par son banquier, Maxima, Paris, 2009.

Le Livre des héros et personnalités de la Vienne, Le Pictavien Éditeur, Poitiers, 2007.

Le Guide des urgences, Hors Collection, Paris, 1998 (publication à l’étranger).

Quand la nature nous étonne, Nathan, Paris, 1998 (Prix François Sommer, sous la présidence de Alice Saunier-Seité (publication à l’étranger).

La France coquine, Nouvelles Éditions de l’Université, Paris, 1997.

Les Dessous du commerce, Nouvelles Éditions de l’Université, Paris, 1996.

Les Scores records des animaux comparés à l’homme, Hors Collection, Paris,1996.

Anastazja Podolec, de l’Ukraine aux Deux-Sèvres, Le Pont-Neuf, Poitiers, 1995.

Les Scores records du corps, Hors Collection, Paris, 1994 (publication à l’étranger).

Le Guide de l’arnaque légale, First, Paris, 1993 (livre de commande).

Elles sont loin les étoiles, roman, Altess, Paris, 1990.

Comment arnaquer son banquier, éditions Alain Moreau, Paris, 1987.

Journaliste : JeF Pissard, aujourd’hui, vous voilà sous les feux des projecteurs. Êtes-vous prêt à satisfaire la légitime curiosité de tes lectrices et lecteurs ?

JeF Pissard : Oui j’aimerais croire que des lectrices et lecteurs aient une légitime curiosité envers moi et mes livres…

Journaliste : Tout d’abord, à toi de te présenter d’une façon originale. Âge, passions, rêves, etc…

JeF Pissard : J’ai commencé à écrire des textes poétiques pendant mon adolescence, et j’ai publié un recueil à l’époque. Puis, à trente-trois ans, m’est venue l’idée d’un livre sur l’envers du décor du monde bancaire. Le projet a bien pris : trente mille exemplaires furent vendus, ce qui m’a ouvert des portes. Grâce à cela, j’ai rencontré des journalistes, des éditeurs, et j’ai continué à publier d’autres livres, certains sur commande. J’ai écrit sous le pseudonyme de Dominique Léonie. Aujourd’hui, j’ai un peu plus de bouteille ‒ je suis né en 1954, à vous de faire le calcul ‒ et l’écriture me passionne toujours autant. J’ai toujours une idée qui me traîne dans la tête… À côté de cela, je profite de l’existence : je me balade dans de beaux endroits, j’habite dans le Sud-Ouest, je fais de la natation, je lis beaucoup, je passe du temps avec ma famille, mes amis… la vraie vie, quoi !

Journaliste : Quelle est la raison pour laquelle vous vous êtes lancé dans l’écriture ?… Attention, pas de clichés.

JeF Pissard : Au fond, je crois que, déjà enfant, quelque chose en moi cherchait une autre façon de vivre. Il faut dire que je suis né à une époque bien plus rigide. Quand 68 a tout bouleversé, l’élan des hippies, leur liberté, m’a profondément attiré. L’écriture est ensuite devenue un moyen de me créer des mondes, des personnages, des situations dans lesquelles je peux me vivre par procuration en toute liberté. Parfois, je vis plus dans ma tête que dans mon corps. Et, il faut l’admettre, c’est aussi épuisant par moments.

Journaliste : Si vous n‘aviez pas écrit, qu’auriez-vous aimé faire ?

JeF Pissard : Au départ, je n’avais aucune envie de faire quoi que ce soit. Et puis, la vie m’y a poussé. Alors voilà le parcours : un peu par hasard, je suis entré dans une banque — un copain y était, cela m’a entraîné. J’en suis sorti pour rejoindre un guide de consommation et de loisirs. Ensuite, j’ai fondé une maison d’édition régionale. Mais j’ai fini par tout arrêter, usé mentalement. J’ai alors trouvé du sens dans un foyer pour personnes en situation de handicap, physiques et mentales. Avec le recul, je me dis que j’aurais aimé être moniteur d’atelier en ESAT. D’ailleurs, suite à cette expérience professionnelle, j’ai écrit « Assis sur terre, debout au paradis ». D’après beaucoup, c’est un livre à la fois poignant et lumineux.

Journaliste : Quel est le livre que vous auriez plus que tout aimé écrire vous-même ?

JeF Pissard : Les prodigieuses victoires de la psychologie, de Pierre Daco. Si j’avais su l’écrire, cela aurait signifié que j’aurais bien plus compris aux comportements et à la vie que je ne le comprenais. J’ai longtemps relu ce livre, une fois par an.

Journaliste : Quel est le film qui vous a marqué à vie ?

JeF Pissard : Vol au-dessus d’un nid de coucou, avec Jack Nicholson et ses partenaires. De mémoire, j’aime ce geste subtil où, se faisant maitriser par l’infirmière aidée de ses soignants, il cède en lui martyrisant la main tout en abandonnant dans une esquisse de geste de caresse du dos de la main.

Journaliste : Avez-vous déjà eu envie d’arrêter d’écrire ? Et si oui, pour quelle raison ?

JeF Pissard : Si j’arrêtais d’écrire, j’aurais l’impression d’un vide immense s’installant en moi. Et pourtant, je me dis qu’un jour ou l’autre, il faudra bien que cela arrive. Ce serait plus simple si l’envie me quittait d’elle-même…

Journaliste : Quand savez-vous que vous pouvez écrire le mot FIN ?

JeF Pissard : J’ai longtemps écrit avec des plans très détaillés. Maintenant, j’écris avec des séquences action pensées à l’avance. Dès lors, le mot FIN boucle naturellement le récit à point nommé.

Journaliste : Dans votre dernier livre, quel personnage pourrait se plaindre de la vie que vous lui avez inventée ? Et à l’inverse, lequel pourrait vous remercier ?

JeF Pissard : J’ai sacrément secoué – tout en les sublimant – les personnages de mon thriller social Trois hommes dans une affaire d’État. J’y ai embarqué mon beau-frère Jean-Claude, alias Grandji, le parfait exemple du vieux gaffeur, dans une histoire où je le dépeins tel qu’il est, en le poussant parfois jusqu’à la caricature. Avec lui, deux de ses potes : Bob et Mao. Par exemple, je décris Bob comme ayant une tête de fouine. Il s’en est plaint, évidemment. Ce à quoi j’ai rétorqué : « Oui, mais une fouine sauvage ! » Finalement, les trois compères étaient ravis de jouer les héros d’un polar. Ce sont eux qui le disent !

Journaliste : Comment choisissez-vous le lieu où se déroule l’histoire de votre roman ?

JeF Pissard : Dans Qui a tué les Muller sur la riviera suisse, j’ai choisi Montreux Vevey, sur la partie orientale du lac Léman. C’est tellement beau, que j’ai eu envie d’aller m’y promener de la plume et de faire découvrir l’endroit via un polar se tenant en 1970. De là, j’ai envoyé un des personnages à San Francisco, les hippies, la Maison bleue de Maxime le Forestier…

Journaliste : Dans vos romans, est-ce que vous pensez que les dialogues sont indispensables ? Et si non, pouvez-vous développer ?

JeF Pissard : Un peu, mais pas à l’excès. J’aime quand l’action domine, quand ça bouge, que ça claque. Les dialogues, j’en glisse surtout pour donner une voix aux personnages, qu’ils puissent se révéler à travers leurs mots. Mais je préfère qu’ils s’expriment surtout par ce qu’ils font.

Journaliste : Êtes-vous satisfait et serein lorsque vous posez le mot FIN ? Ou bien est-ce que vous avez peur ?

JeF Pissard : Je n’ai pas peur, mais je reste un insatisfait chronique. Un peu comme le peintre Pierre Bonnard, qui retournait dans les galeries pour retoucher ses tableaux une fois accrochés. Moi aussi, je pense toujours à corriger, à ajuster… et je le fais.

Journaliste : Comment écrivez-vous une dédicace ? Toujours personnelle ou bien basique ? Ou avec un petit dessin ?…

JeF Pissard : Ça fait un bon moment que je n’ai rien publié sur papier. Depuis ce dernier livre paru en 2009, je me suis plutôt tourné vers le format numérique. Mais j’ai bien envie de revenir au papier… avec un projet autour de la vie d’un grand poète français, aussi génial que tumultueux. Ce sera écrit à la première personne du singulier, à l’indicatif. Qui est-ce ?… Trop tôt pour le dire ! Pour répondre à la question : j’aime bien trouver une formule qui a du sens, puis je l’ajuste selon la personne en face.

Journaliste : JeF Pissard, merci pour vos réponses pleines de sincérité. Je vous souhaite un très beau succès pour votre prochain roman.

JeF Pissard : Ce genre d’initiative est utile et agréable, je vous en remercie sincèrement. J’adresse également un grand merci à toutes celles et ceux qui prendront le temps de lire cette présentation. Merci à vous tous. »